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Pleine conscience : démêler le vrai du faux

6 idées reçues sur la pleine conscience

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Par Selin Ilgaz.

La pleine conscience, c’est la capacité innée à prendre conscience de ce que l’on fait au cours de l’activité entreprise. Ou autrement dit : pendant la réalisation d’une tâche, ne pas penser à autre chose qu’à la réalisation de la tâche.

Voici quelques contre-exemples pour illustrer ce phénomène ou plutôt ce qu’il n’est pas : il nous arrive de lire plusieurs pages d’un livre sans pour autant que l’on se souvienne de leur contenu. Ou lorsque nous nous déplaçons d’un point à un autre, une fois arrivé à destination, on remarque que l’on ignore tout du trajet emprunté. Ces situations illustrent en fait le principe du « pilote automatique » que l’on oppose souvent à la pleine conscience. Le « pilote automatique » nous permet de faire deux choses à la fois ou de penser à autre chose lorsque l’on accomplit une tâche répétitive. La pleine conscience, à l’inverse, permet à notre attention d’être présente au cours de la réalisation d’une activité manuelle ou cérébrale. Pour cultiver cette capacité d’attention, il suffit de ramener l’esprit à ce que nous faisons à chaque fois que celui-ci s’égare et sans porter de jugement sur l’égarement.

La pleine conscience se cultive avec la pratique et elle devient de plus en plus accessible avec le temps. Nous pouvons la cultiver grâce à des techniques de méditations et des applications dans la vie quotidienne. Nous parlerons de ses bienfaits prochainement à l’occasion d’une nouvelle entrée blog.

Esprit plein ou pleine conscience, méditation, pratique

-L'esprit plein et la Pleine Conscience de l'esprit

Lorsque l’on parle de pleine conscience ou de méditation, quelques a priori peuvent se manifester. Pour vous aider à mieux comprendre le sujet, nous avons dressé une liste de 6 idées reçues sur la pleine conscience :

1. On ne va pas se vider la tête des pensées

Quand on parle de méditation, de pleine conscience ou tout simplement de concentration, on a tendance à croire que nos pensées doivent se supprimer. Cela peut paraître effrayant. Avec une capacité à émettre entre 60.000 et 120.000 pensées par jour, se débarrasser de nos réflexions devient vite un exercice insurmontable. Au contraire, la pratique de la pleine conscience nous dévoile la nature éparpillée de l’esprit plutôt que de chercher à repousser les pensées. Nous créons un espace au sein duquel nous sommes en paix avec notre esprit qui divague. Nous sommes alors en mesure d’accepter que notre esprit fonctionne ainsi. Cela peut être difficile à concevoir, mais cette pratique réduit les effets que peuvent avoir les pensées sur nous.

2. Ce n’est pas une technique de relaxation

La pratique de la pleine conscience peut avoir comme effet secondaire la relaxation mais l’intention première n’est pas de se relaxer. Par conséquent, inutile de vous inquiéter si vous êtes du genre à ne pas pouvoir vous relaxer dans ces conditions, ce n’est pas ce que l’on recherche. L’intention principale est de comprendre ce que nous ressentons. La pratique consiste justement à prendre conscience de nos troubles ou de nos agitations.

3. Ce n’est pas une religion

Bien que les origines de cette pratique vieille de plus de 2500 ans prennent racines dans le Bouddhisme, la méditation, l’observation et la contemplation ne sont pas exclusivement propres au Bouddhisme. Les aspects religieux de la pleine conscience ont été retirés et la pratique, dans sa forme contemporaine, n’exige aucune croyance ou rituel particulier. Elle est accessible à toute personne de toute confession religieuse.

4. Ce n’est pas difficile

« C’est trop dur, ce n’est pas pour moi… », si vous pensez ainsi, sachez que vous n’êtes pas seul. Nous pouvons avoir des difficultés à appliquer la pleine conscience au quotidien et ceci est tout à fait normal, il en va de même pour l’acquisition de toute nouvelle compétence. En revanche, vous n’avez pas besoin de matériel ou d’équipement pour vous lancer dans la pratique. Dès lors que vous n’essayez pas d’éliminer les pensées, la pratique est très simple. Nous orientons notre attention vers un point d’observation et à chaque fois que nous remarquons que l’esprit s’égare, nous le ramenons vers le point initial sans jugement. Sans compter, il faudra répéter l’opération autant de fois que nécessaire. Une fois que nous acceptons la nature éparpillée de l’esprit, la pratique est très simple.

5. Ce n’est pas une solution rapide

Sans être une pratique difficile, elle n’apporte néanmoins pas de solution rapide. Il faut du temps et de la pratique pour observer des changements profonds. Nous pouvons comparer d’ailleurs cette pratique au brossage des dents. Un brossage unique ne contribue pas à améliorer l’hygiène dentaire, il est nécessaire de se brosser les dents tous les jours et plusieurs fois par jour même pour observer une différence.

6. Nous ne pouvons ni réussir, ni échouer

Il s’agit peut-être de la seule pratique dans laquelle vous ne pouvez ni être le meilleur, ni le pire. Bien faire ou mal faire la pleine conscience sont des concepts qui n’existent pas. Ce n’est qu’une histoire d’expérience personnelle. Votre pratique de la pleine conscience et de méditation sera tous les jours différente. Nul besoin de qualifier votre pratique de réussite ou d’échec.

Pour expérimenter la pleine conscience, Mindful Istanbul vous propose des séances d’initiation ou un programme de Réduction du Stress basée sur la Pleine Conscience de 8 semaines.